La Première ministre a répondu aux critiques d'élus de l'opposition, qui l'accusent de ne pas avoir pris en considération la grogne exprimée depuis plusieurs mois.
Elisabeth Borne, le 17 janvier 2023, à l'Assemblée nationale ( AFP / Thomas SAMSON )
A deux jours de la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Elisabeth Borne a défendu à la tribune de l'Assemblée nationale un projet élaboré dans la "concertation", face aux critiques des oppositions.
"Les faits, c'est que j'ai rencontré chaque président de groupe parlementaire à plusieurs reprises sur ce texte. Dans ce cadre, nous avons échangé trois fois. Cette réforme n'a pas été menée dans la précipitation mais dans la concertation" , a t-elle insisté face aux députés, à l'occasion d'une nouvelle prise de parole dans l'hémicycle, mardi 17 janvier.
La cheffe du gouvernement a répété "l'objectif" de l'exécutif de "préserver" le système par répartition. "Les faits sont tétus : le nombre d'actifs par rapport au nombre de retraités, baisse. Il y avait deux actifs pour un retraité en 2005, il y en a aujourd'hui 1,7, et demain 1,5. Nous devons donc rétablir l'équilibre de notre système de retraite", a t-elle martelé.
Quel impact sur les plus modestes?
Samedi dernier, la Première ministre avait fait valoir que les Français les plus modestes seront les "moins concernés" par le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans prévu par la réforme du gouvernement. "Je ne peux pas laisser dire que cette réforme elle pénaliserait les personnes modestes. C’est exactement le contraire", a déclaré la cheffe du gouvernement, désireuse de "convaincre" du bien-fondé du projet destiné à "sauver" le système de retraites par répartition.
"Ces personnes modestes, ce sont celles auxquelles on demande le moins de décaler leur âge de départ", a-t-elle ajouté. Elles seront aussi "les plus concernées" par la revalorisation des petites retraites à 1.200 euros.
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